Les mots que nous utilisons nous emmènent sur le chemin de la vie que nous avons décidé de créer, ou bien sur celui que nous voulons éviter au fond de nous. Ainsi, notre façon de nous exprimer entretient le comportement de la Victime du triangle des tensions ou favorise l’émergence de notre essence même de Créateur de TED* – The Empowerment Dynamic
Notre monde moderne trépidant nous maintient souvent dans un mode d’expression dont nous ne sommes que rarement conscients. Le challenge est donc d’apprendre à utiliser les « bons » mots pour maintenir des relations sources d’empowerment tant avec les autres qu’avec nous-mêmes.
Allez, je vous lance le défi de passer un jour entier sans jamais vous plaindre ! Une plainte envers les autres, envers les situations que vous rencontrez ou bien envers vous-même, est le signe d’un glissement vers le rôle de Victime du triangle des tensions. Pourquoi ? Et bien parce qu’une plainte vous indique que vous vous sentez démuni envers une situation ou une personne. La plainte peut ressembler à « Mais pourquoi ne font-ils pas ce que je leur demande ? », « Encore de la pluie ! » ou bien « Je n’ai pas assez de temps pour faire tout ce que je dois faire ! »
Vivre avec le prisme de la plainte peut aller de la plainte occasionnelle à la plainte systématique, voire addictive, envers toutes les situations du quotidien. Nous ne réalisons pas à quel point nous nous plaignons tant que nous n’en prenons pas conscience. C’est l’objectif de cette journée sans plainte.
Vous plaindre peut avoir un effet positif si vous identifiez clairement ce qui vous y conduit. Derrière chaque plainte, il y a un besoin. Prenez le temps de l’identifier.
Le défi dont nous parlons revient à devenir observateur des mots que vous utilisez. Passer une journée sans vous plaindre va vous forcer à écouter votre propre parole et la structure de votre langage.
- Désignez le jour choisi.
- Engagez-vous à ne pas formuler la moindre plainte pendant 24 heures.
- Dites-vous que vous allez passer un bon moment et que vous ne pourrez qu’apprendre de cette journée.
- Au moment du réveil, rappelez-vous de porter une attention particulière à vos mots, quelle que soit la situation.
- Si vous vous retrouvez dans une situation qui vous donne envie de vous plaindre , prenez-en conscience, faites une pause et posez-vous la question de savoir ce qui est important pour vous dans l’instant.
N’hésitez pas à noter toutes les situations pour lesquelles vous avez envie de vous plaindre, légères ou bien cachées au fond de votre esprit. À la fin de la journée, regardez la fréquence à laquelle vous avez été tenté de vous laisser embarquer par ce que vous n’aimiez pas. Regardez alors en quoi cela répond à un mode réactif, par habitude.
- Qu’est-ce qui vous a poussé à vous plaindre ?
- Comment vous êtes-vous senti lorsque vous avez décidé de focaliser votre attention sur quelque chose de plus positif ?
- Quel besoin se cachait derrière la plainte ?
- Quels mots avez-vous utilisés ? Traduisaient-ils une réaction en mode automatique, sans réflexion ?
Faites l’essai de ne pas vous plaindre pendant cette journée. Si d’une façon générale vos plaintes sont occasionnelles, vous n’aurez aucun mal à ne pas en faire. Si se plaindre correspond plus à votre mode de vie, cela vous demandera plus d’efforts pour identifier vos mots et vos schémas de communication. Quoi qu’il en soit, vous vous donnerez l’autorisation de choisir la réponse aux situations que vous rencontrerez, ce qui reviendra à sortir du rôle de la Victime et à adopter celui du Créateur.
Un point important, à la fin de la journée, ne vous jugez pas sur la façon dont vous l’avez vécue. Félicitez-vous plutôt d’avoir identifié vos habitudes de parole inconsciente. Les mots que vous utilisez façonnent votre vie. Vous avez le choix d’utiliser des mots qui entretiennent les petits drames de la vie quotidienne ou qui vous permettent de prendre conscience de vos besoins et de la façon de les satisfaire avec le rôle de Créateur.
Alors, quel est votre choix ?