Vous rencontrez des situations conflictuelles au travail et dans votre vie personnelle ? Votre organisation est confrontée à des guerres intestines et à l’inefficacité des équipes ?
Le coût associé à ces tensions et conflits peut être très important. Quand vous avez une minute, prenez-là pour explorer ce sujet sur internet. Vous serez surpris de voir ce que coûtent leurs conséquences en termes de manque de productivité, d’absentéisme, de turnover, de désengagement, ou encore de micromanagement.
Une étude du cabinet américain Gallup chiffre la conséquence des comportements toxiques au sein des organisations américaines à quelque 350 milliards de dollars annuels. Plus proche de nous, le cabinet Mozart Consulting estime en 2019 qu’ils coûtent à l’entreprise 14.580 euros en moyenne par salarié et par an. D’autres études montrent que nous passons en moyenne deux heures par semaine à gérer les conflits. À la fin du mois, cela représente une journée…
Et à la maison ? Aucune étude à ce sujet. Simplement, l’expérience montre que les conflits familiaux, les ragots ou la détresse émotionnelle sont d’autant plus forts que les personnes sont proches.
D’un point de vue de l’organisation, les conflits génèrent donc inefficacité et gaspillage de ressources. Mais d’un point de vue des personnes, l’impact peut être profond et dramatique. Voici un exemple relaté par David Emerald, le concepteur de TED* – The Empowerment Dynamic :
« À un moment de ma carrière, j’ai eu affaire avec un nouveau manager qui était le plus grand générateur de conflits que j’ai connu. Je rentrais chez moi éreinté et inquiet du lendemain. La nuit, je ne cessais de gesticuler et de me retourner. À la maison, je n’étais pas présent pour ma famille parce que je pensais au travail à longueur de temps. J’ai alors commencé à me plaindre de ma situation auprès de ceux qui voulaient bien m’écouter. »
Une telle situation génère une anxiété qui conduit à tout une palette possible de stress, jusqu’à devoir prendre des médicaments pour dormir et même à tomber malade.
Les leaders sont aussi concernés. Ils peuvent se retrouver embarqués malgré eux dans les conflits. On attend d’eux qu’ils endossent un rôle d’arbitre, agissant notamment en tant que Sauveur entre des collaborateurs se sentant Victimes de Persécuteurs qui leur en veulent.
La formule pour mettre un terme à ces jeux de théâtre, souvent irresponsables, est simple, mais pas toujours facile à mettre en œuvre.
Pour pouvoir transformer une situation à tendance dramatique en une situation source d’empowerment il faut d’abord identifier le déclencheur. Il s’agit de ce qui monte en vous, de ce que vous ressentez quand le conflit vous touche et qui conduit souvent à adopter un comportement réflexe, automatique. Il est alors important de faire une pause pour réfléchir à une façon d’agir différente et responsable. C’est la première étape. Vous préféreriez peut-être voir les autres changer d’abord… Mais la dure réalité, c’est que les autres changeront parce que vous changez vous-même.
Quand vous vous posez et choisissez une réponse responsable, vous devenez le Créateur, le rôle central de TED* – The Empowerment Dynamic. Ressentir la frustration dans les situations conflictuelles est essentiel pour vous donner la possibilité de basculer vers un rôle d’empowerment. Sans la ressentir réellement, vous passerez votre temps à vous plaindre de facteurs externes dont vous estimez ne pas être responsable.
Adoptez aussi le rôle de Challenger. Il permettra aux autres d’identifier leurs progrès et leurs apprentissages, utiles pour avancer ensemble.
Quant au rôle de Coach, il favorisera chez les autres l’émergence de capacités et ressources qui leur permettront de renforcer leur confiance en eux.
Ainsi, vous focaliser sur ce que vous pouvez changer à votre niveau et sur vos réponses en situation de relations toxiques vous rend responsable de vos comportements et de vos choix. Cela ne coûte plus, mais crée au contraire de la valeur pour tout le monde.