« Je serai heureux quand… » est parmi les sujets obsédants les plus courants. Voyons si compléter cette phrase vaut le coût…
Vous pouvez dire que vous serez heureux quand vous aurez une nouvelle maison, un meilleur travail, une silhouette différente, une nouvelle relation ou des vacances de rêve.
Cette pensée est malheureusement rétrograde, et pourtant, la culture occidentale et les grands spécialistes du marketing sont persuadés que notre bonheur se trouve « là-bas » et « quand » quelque chose d’autre se produira.
Ce mode de pensée exerce sur vous un pouvoir que vous ne mesurez peut-être pas. J’ai pris conscience de cette petite voix intérieure lorsque je me suis entendu dire « Je serai heureux quand j’habiterai au bord de la mer plutôt qu’à Paris. »
Lorsque je me suis rendu compte que cette croyance était fermement ancrée dans ma psyché, j’ai été stupéfait par l’ampleur de ses répercussions. Si j’ai misé mon bonheur sur quelque chose que je ne peux pas contrôler et obtenir facilement, n’ai-je pas fait en sorte de me sentir prisonnier d’une pensée que j’ai moi-même créée ? À l’évidence, oui !
En écoutant mon entourage, j’ai compris que l’utilisation de la conjonction « quand » s’inscrivait dans un schéma commun à la nature humaine. Vous n’êtes donc pas un cas isolé si vous repérez ce schéma en vous !
Durant la première moitié de votre vie, il est naturel de vous concentrer sur votre carrière, votre maison, vos revenus et bien d’autres choses encore qui permettent de faire votre chemin. Cependant, le fait d’être trop concentré sur ces sujets implique que tout ce que vous faites est axé sur l’avenir et que votre bonheur est basé sur l’atteinte ou non de ces choses.
Aujourd’hui, si vous vous concentrez trop sur l’accomplissement de tâches pour en obtenir quelque chose dans le futur, vous risquez de vous mettre une pression inutile. Votre désir d’obtenir quelque chose dans le futur devient obsessionnel et vous en oubliez l’instant présent.
Si par ailleurs vous avez une tendance perfectionniste, vous risquez de vous inquiéter par le manque de temps dont vous disposez, entraînant un malaise et un stress encore plus profonds.
Que se passe-t-il si le « quand » sur lequel vous avez misé votre bonheur ne se produit pas ? Vous devenez Victime d’une situation que vous avez vous-même créée, qui vous Persécute et pour laquelle vous attendez que la magie opère, tel un Sauveur.
Le secret repose sur le déplacement de votre attention du futur vers le moment présent.
La prochaine fois que vous vous direz « je serai heureux quand… », vous pourriez par exemple le changer en « je suis heureux parce que… »
Au lieu de dire « je serai heureux quand j’aurai une promotion », dites plutôt « je suis heureux parce que je travaille sur mes compétences qui seront reconnues d’une manière ou d’une autre pour me permettre d’évoluer. »
Plutôt que « je serai heureux quand j’aurai un nouveau client », dites plutôt « je suis heureux parce que je m’engage dans le développement de mon entreprise. »
Préférez encore « je suis heureux parce que je trouve le bonheur avec tous les enfants » à « je serai heureux quand j’aurai un petit-enfant. »
Ou encore « je trouve le moyen d’être heureux tous les jours plutôt que d’attendre d’habiter un jour au bord de la mer pour être heureux ».
Avec ce changement de langage, vous redirigez votre attention sur ce que vous valorisez à l’instant présent tel le Créateur de TED* – The Empowerment Dynamic, vous vous focalisez sur ce qui dépend de vous, plutôt que de porter votre attention au « quand » qui souvent dépend moins de vous. En plus de cela, ce que vous décidez de faire et qui dépend de vous entre dans le processus d’apprentissage du Challenger et vous enrichit au fil du temps. Enfin, échanger avec les autres active chez eux le rôle de Coach qui vous aide à clarifier ce que vous voulez vraiment et la façon de l’atteindre.
En portant votre attention sur ces questions plus importantes, vous arrêtez de miser votre bonheur sur des « quand », vous découvrirez alors certainement que votre vie est beaucoup plus heureuse et paisible que vous ne la voyiez.
Alors, qu’est-ce qui vous rend heureux, aujourd’hui ?